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mercredi 18 avril 2012

Un monde postmoderne 1

Français postmodernes, dites « Dégage » à Sarkozy !


La France vote dimanche prochain et le président sortant Nicolas Sarkozy postule pour un second mandat. Sans partager ses opinions ni son idéologie, j'ai beaucoup de sympathie pour le personnage, sa personnalité et sa psychologie relevant selon l'expression savoureuse d'un fin observateur, meilleur sociologue de France qui plus est, d'oxymoron sur pattes. En effet, selon Michel Maffesoli, puisque c'est de lui qu'il s'agit, Nicolas Sarkozy — ou Sarko, comme on l'appelle, tantôt affectueusement tantôt méchamment— est le prototype actuel du politique postmoderne cumulant les contradictions, en faisant une synthèse, certes détonante mais terriblement efficace, pour gouverner. Ce qui lui a réussi à merveille jusqu'ici.
Néanmoins, aujourd'hui, la politique postmoderne tend à se stabiliser autour de valeurs qui relèvent de ce que je nomme Politique compréhensive, par référence à la sociologie compréhensive. Et la valeur suprême en cette politique est la sincérité, la culture des sentiments. C'est la science du coeur qui doit dominer la politique des États, non pas seulement nationale, mais aussi internationale.
Or, Sarkozy avec sa main tendue à l'extrême droite française, avec ses déclarations et celles de ses plus proches conseillers (rappelez-vous les propos de M. Guéant sur la supériorité prétendue de la civilisation occidentale) stigmatisant les étrangers, son attitude de rejet du vote des immigrés aux élections locales, de certains droits des homosexuels, etc. doit comprendre qu'il est temps de laisser la place à quelqu'un d'autre qui soit vierge de toute tare rédhibitoire avec le futur ordre nouveau en gestation et en plus grande empathie avec ses valeurs parcourant non seulement les profondeurs de la société française, mais aussi celles de toutes les sociétés des pays du monde, ce village planétaire. Car il s'agit d'une centralité souterraine qui arrive enfin à la surface.
Aujourd'hui, en France, l'objectivité de l'intérêt non seulement de la France, mais aussi des rapports entre les nations et notamment entre l'Europe et l'Afrique est qu'à la tête de ce grand pays arrive un homme neuf qui soit plus ouvert aux revendications venant des Sud avec plus d'égards à leurs requêtes légitimes de moins d'arrogance de la part des pays développés et de plus de considérations pour leurs exigences de respect de leur dignité.
Or, c'est le candidat socialiste qui semble le plus apte à incarner ce rôle pour redonner à la France un peu du lustre perdu car, qu'on le veuille ou non, la France a eu de par notre histoire commune et a toujours un rôle majeur à jouer dans le monde, du moins en bassin méditerranéen.
Que ce rôle soit constructif et respectueux des valeurs universelles commande, du point de vue de l'observateur sociologue, un changement du régime actuel français par trop connoté politique à l'antique malgré le talent et le charme personnels de son actuel président. En effet, ils sont désormais peu de chose par rapport aux qualités dont fait montre le candidat socialiste en termes de rigueur, d'ouverture au monde et de qualités du cœur. Il est plus en mesure de mieux trouver pour la France une place dans le monde neuf qui se construit et qui est digne de sa grandeur passée.
Et cela servira au mieux les efforts de modernité politique en cours dans les pays du Sud, notre pays étant à leur tête en ayant ouvert la voie de pareille modernisation du régime politique dans le monde arabe musulman et au-delà. Or, la réussite de son expérience postmoderniste sera assurément mieux servie par un gouvernement partageant les mêmes valeurs, étant en syntonie avec les exigences de la révolution tunisienne, ce qui fut loin d'être le cas du gouvernement sarkosiste.
En effet, malgré tout ce que les Français pourraient éprouver de sympathie pour la personnalité de leur actuel président, son talent médiatique ou son intelligence tactique, nous pensons objectivement que la bonne stratégie du futur leur commande aujourd'hui d'élire François Hollande. Pour son intérêt propre bien compris et pour l’intérêt des rapports entre nations du monde qui sont de plus en plus appelés à relever des sentiments d'amour et non de haine. Cet Ordo amoris dont parlait déjà Max Scheler, la Loi des Frères préconisée par Michel Maffesoli.
Aussi, je me permets d'appeler à voter François Hollande nos amis lecteurs, français postmodernes, et plus largement tous les Français libres, ceux qui n'ont à leurs yeux que l'intérêt bien compris, sur le long terme, de leur pays, convaincus que le Nord ne saurait continuer de vivre en méprisant le Sud.
Qu'ils fassent comme l'a fait le peuple tunisien quand il a fallu botter l'arrière-train d'un ordre dépassé par l'histoire pour mettre la Tunisie dans le sens du futur, en disant simplement : merci Sarko, mais dégage!