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jeudi 28 juin 2012

Une Tunisie re-belle 6

Éléments à considérer pour le pourvoi en cassation dans l'affaire de Mahdia


L'affaire de Mahdia est la cause de tous les militants pour les libertés en Tunisie. Elle ne doit pas être présentée comme une affaire entre les défenseurs de la religion et les hérétiques, mais entre les faux et les vrais défenseurs de la religion.
Le jugement de la cour d'appel de Monastir du 25 juin, ayant confirmé le verdict du tribunal de Première instance de Mahdia, est susceptible de pourvoi.
Aussi, l'avocat de la défense a intérêt à sortir de l'impasse où il s'est fourvoyé en plaidant l'irresponsabilité avec son exception de troubles psychologiques et de disproportion entre le verdict et les faits reprochés.
À mon sens, il se doit de situer ses arguments sur le plan du fond même de l'affaire, soit le respect dû au Prophète et à la religion et l'atteinte à eux portée comme à autrui.
Ainsi, à sa place, je commencerai par plaider le rejet pur et simple de la demande des plaignants quant à la forme pour les motifs suivants :
1 - l'inexistence d'intérêt pour agir, le Prophète n'ayant délégué à personne le droit de défendre son honneur qui est garanti par sa sublimité même et ne saurait être à la portée du premier venu ni être atteint par n'importe quelles attaques, félonie ou turpitude. Et à supposer même que les plaignants aient un quelconque intérêt à cela, ils sont loin de représenter l'ensemble des croyants qui ne pensent absolument pas comme eux alors qu'ils ne sont pas moins attachés à la dignité de leur Prophète et à son honneur ainsi qu'à celui de leur religion. 
2 - Cette inexistence d'intérêt pour agir est même aggravée par la nature contradictoire de l'action puisqu'elle est censée défendre la religion musulmane et son Prophète alors qu'elle ne fait que donner d'eux l'image d'intolérance et de manque de largeur d'esprit que cherchent à accréditer les ennemis de l'islam, et qui sont pourtant deux des caractéristiques majeures de la religion musulmane lui ayant permis, à travers les âges, de surmonter la haine de ses ennemis qui étaient autrement bien plus farouches et ignobles dans leurs bassesses que les faits reprochés aux prévenus.
3 - Par ailleurs, l'action dans sa finalité est contraire à l'esprit même de la religion qu'elle entend défendre et à l'intérêt bien compris de son Prophète lesquels donnent tous deux la place de choix au pardon comme principe essentiel en matière de faute, laissant toujours la porte ouverte au coupable de se rétracter et faire amende honorable, reconnaissant ses fautes, demandant la mansuétude divine et agissant pour se racheter. Or, condamner une action fautive, et avec sévérité qui plus est, ne fait qu'attiser la haine du coupable pour une religion dont il se méprend sur la beauté des principes et l'immense magnanimité. C'est ainsi faire assurément le plus grand tort à la cause défendue là où l'on pensait agir dans son bien finalement méconnu.
4 - Ce caractère absolument déraisonnable de l'action des demandeurs se trouve aggravé par le principe de liberté de pensée, impliquant le blasphème, garanti aussi bien par notre religion elle-même que par le nouveau droit positif tunisien et cela doit suffire comme motif de rejet d'office pour vice de fond.


Publié sur Nawaat