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Mon manifeste d'amour au peuple 3/3


I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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samedi 7 juillet 2012

Tunisie postmoderne 1

Cet hymne du peuple dont on fait le requiem de sa révolution !*
*En exclusivité sur ce blog 

Aujourd'hui, tout le peuple en Tunisie chante un hymne à la gloire de sa liberté retrouvée, chacun le faisant à sa manière, en fonction de ses valeurs propres. Aussi, pour une oreille inexperte, cela relève de la cacophonie, un ramdam du plus mauvais goût. Pour les mélomanes restés aux sonorités d'antan, il s'agit au mieux d'un requiem pour une révolution qui n'aurait existé que dans les têtes.
Or, malgré leur sens artistique, ceux-là oublient que c'est dans la tête que se façonnent les plus belles réalisations humaines et que la pensée humaine a un effet avéré, scientifiquement démontré, sur la matière. De fait se comportant en oiseaux de mauvais augure, ils voient le crépuscule de leur propre carrière, bien brillante sous le temps révolu, dans l'aube naissante d'un peuple réveillé à sa liberté. Aussi, ce qui n'est que l'hymne à la joie du Coup du peuple tunisien est à leurs oreilles un requiem lugubre.
C'est qu'à n'en pas douter la Tunisie est en plein chantier de rénovation à tous les niveaux, notamment en ses profondeurs psychologiques et sociétales, cette centralité souterraine faisant l'âme des peuples. Aussi, l'avenir est dans les mains de tout Tunisien, le plus humble est-il, qui le façonne et le pétrit chacun selon son talent, ses caprices et ses excès.
Et la crise dont parlent certains esprits de courte vue n'est que la manifestation d'un cycle politique qui a épuisé toute sa vigueur, un passage d'un moment arrivé à saturation vers un nouvel instant plein de promesses de nouvelles valeurs bien plus en prise avec la réalité de ce peuple, au sens de réel patent, même s'il reste rétif à toute réduction au nom du fallacieux principe de réalité.[1]
Au vrai, le peuple tunisien a toujours mérité le meilleur du fait d'un génie propre l'habitant, présent en ce lieu appelé Tunisie. Celle-ci a toujours été et restera un passage, carrefour de cultures et de civilisations, passeur et capteur d'idées aussi lumineuses que salutaires eu égard à une sagesse élevée, a l'apparence pourtant si banale, qui y a élu domicile depuis la nuit des temps.
En cet instant d'éternité, moment aussi durable que fugace dans la destinée humaine et se prolongeant ou se réduisant selon ce qu'on en fera, l'enfant éternel qu'est ce Tunisien revit tel qu'il a toujours été. Enfin libéré des scories et vicissitudes du temps, il est toujours alerte malgré la balourdise qui peut le prendre par moments comme séquelle d'un long moment de léthargie politique.
Ainsi, nonobstant les actes de bêtise auxquels il se laisse aller parfois pour conjurer le sort contraire, il est toujours plein de tact, à jamais ouvert et tolérant. Et il l'est même quand il a recours, en des moments d'égarement fugaces, à la pire violence, verbale comme physique, et ce ne serait-ce que pour faire à la manière de tant de politiciens aventuriers, ces condottieri de la politique à l'antique gérant leur carrière en lions et en renards, abusant des anathèmes contre des adversaires qu'ils se doivent de tuer symboliquement à l'avance de peur d'être eux-mêmes envoyés ad patres.
Ce moment historique, ce cycle nouveau que tout Tunisien a la responsabilité et le privilège de  vivre et d'y participer, est celui d'une ère nouvelle qui s'ouvre à l'humanité, une ère se plaçant sous le signe de l'ordre le meilleur qui soit, un ordre auquel tout un chacun prend part spontanément, si modestement que cela soit, avec entrain et ferveur, car étant un ordre original, respectueux de tous, un ordre amoureux.[2]
En effet, rappelons-le, le temps du contrat social est fini et l'humanité se cherche un nouveau paradigme pour un troisième millénaire plein de gravissimes défis pour sa propre destinée. C'est le temps du pacte qui est venu, un pacte liant aussi bien les membres d'un même pays que les peuples entre eux, pour fonder une manière nouvelle de vivre qui est d'abord et avant tout un être ensemble fait d'une culture des sentiments les meilleurs en l'être humain devant se rappeler ce qu'il est d'abord et avant tout : une pensée agissante, un esprit pensant !
Ce moment est aussi postmoderne au sens où tous les grands récits anciens, combien même ils furent fondateurs de la civilisation humaine actuelle, n'ont plus cours, devant réintégrer ce qu'ils avaient systématiquement éliminé du champ de la science. Il s'agit, en premier, de ces valeurs anciennes, cette irrationalité qui est une rationalité autre, tout ce qui recelait de l'enchantement, et ce qui aurait permis d'éviter le désenchantement du monde auquel l'on est arrivé par un excès de rationalisme et de modernisme technologique à tout va.
On dit le pays désaxé, décentré; et il l'est, mais dans le sens où il se cherche un nouveau centre, un axe bien plus en harmonie avec ce qu'il est, ses valeurs authentiques. La situation aujourd'hui en notre pays est celle du passage d'un état de perception anormale de nos sensations, qu'on appelle synesthésie, à l'impression d'aise (ou de malaise) que nous tirons de l'ensemble de nos sensations et qui correspond à ce qu'on appelle vulgairement être bien dans sa peau ou, plus académiquement, cénesthésie. Ce n'est rien d'autre que ce que Durkheim nommait coenesthésie.
On dit aussi le Tunisien devenu ingérable, imbu de sa personne, de ses droits retrouvés au point d'être anarchique. Mais on oublie que l'anarchie n'est pas cet état absolu de désordre que l'on croit; que le désordre n'est nullement l'unicité à laquelle on le réduit et qu'il est une multiplicité d'ordres (des-ordres), tout comme l'est le fallacieux déséquilibre (des-équilibres).
On oublie, surtout, que l'anarchisme, pour rappeler ce qu'en disait Élisée Reclus, est une nécessité historique s'inscrivant dans une perspective positiviste et historiciste. Pour ce grand penseur qui ne fut pas que géographe, il y a toujours eu des anarchistes, car dès que le pouvoir a existé, la contestation de toutes ses formes a aussitôt existé.[3]
Et, comme contestation de l’autorité, quelle qu’elle soit, l'anarchisme est même conforme à l'esprit rationaliste de la modernité. Ainsi, le moteur majeur de celle-ci qu'est la science, depuis Descartes, est elle-même fondamentalement « anarchiste » puisqu'elle participe de ce mouvement de remise en cause de l’autorité, et notamment de celle de Dieu, rejetant toute forme d’autorité préétablie.
En cela, l'anarchisme véritable se distingue de l’anarchisme contemporain qui relève du faux anarchisme, car il n’a pas pour objectif la dissolution du pouvoir, cherchant plutôt à s’en emparer pour, soi-disant, « faire le bonheur des gens ». Pour Reclus, la véritable anarchie est bien celle qui cherche à détruire toute forme d’autorité, seul moyen d’aboutir vraiment à la justice et à l’égalité ; conserver le pouvoir, même « temporairement », c’est s’exposer au risque de perversion des idéaux et cela ne revient qu’à changer de maître, alors qu'il s’agit d’abolir les maîtres.
La sociologie ne dit rien d'autre, d'ailleurs, puisqu'il est établi désormais que, d'une part, les institutions sont en pleine dérégulation ou mutation[4] et que, d'autre part, du fait du désir irrépressible de maintien de toute organisation instituée, les objectifs de cette dernière peuvent s'inverser sur le court terme puis durablement si cela est de nature à préserver son existence.[5]Et cela n'épargne même pas l'institution religieuse.[6]   
Rappelons ici que la socialité postmoderne nous apprend aussi que le pouvoir est de plus en plus contesté, que les idéaux de justice, d’égalité et d’harmonie se répandent, que le pouvoir institué des structures officielles se dilue dans la puissance  « instituante » des masses et tribus populaires. Aussi le futur des humains ne saurait-il être qu'anarchiste, selon la conception de Reclus, régi par une loi horizontale de fraternité et non verticale et surplombante de paternité, religieuse ou laïque.
Certes, on a toujours affaire à la complexité et aux vicissitudes des sociétés contemporaines (comme on le voit chez nous), au fallacieux bonheur d'être esclave, cette servitude volontaire qui a pourtant épuisé sa force illusoire (ayant été l'âme du contrat social défunt), aux forces de résistance du pouvoir (que ce soit chez ceux qui le détiennent ou ceux qui le « subissent » tout en en profitant), à l'instinct de conservation, voire de réaction, chez certains, au besoin parfois brutalement affiché d’ordre et de sécurité, ce côté « rassurant » de l’autorité.
Cependant, tout cela ne saurait faire retarder l'avènement désormais imminent d'une nouvelle ère, celle de l'ordre amoureux, un ordre dionysiaque, où l'homo sapiens a déjà cédé sa place à l'homo eroticus, avec tous les excès que peut donner la pulsion émotionnelle, et que la sociologie de l'orgie a depuis longtemps si bien décrits.[7]
Élisée Reclus a, d'ailleurs, une belle image pour témoigner du changement d’état d’esprit fondamental qu'il a perçu pour son époque et qui est aujourd'hui patent en notre pays, c'est celle du bateau et de son capitaine. Ainsi, dans un lyrisme de bon aloi, il insiste sur le peu d’importance du rôle de ce dernier, présentant la micro-société du navire comme un idéal anarchiste déjà réalisé.
Nous reprendrons volontiers son image pour répondre ici à la question taraudant les bonnes âmes concernant le présent de notre pays : la Tunisie, un bateau ivre? Non, ou alors, ivre de liberté, voguant sur les vagues de cet anarchisme « harmonieux » et « nécessaire »  de Reclus, et qui est ce sens de l'histoire semblant chimérique aux apprentis de la politique vraie, celle que se fait avec et pour le peuple.
Son esprit, à cette politique, est de ne jamais se laisser griser par le pouvoir au point d'oublier que le propre d'une démocratie est d'être le pouvoir du peuple. Or, aujourd'hui, le peuple est libre et il a juste besoin de trouver dans ses élites l'élu qui sache lui parler avec honnêteté et sincérité, et surtout avec cœur. Le peuple est en attente de cet enfant authentique issu de ses rangs, lui vouant sa vie, n'ayant ni une carrière à soigner ni une prétendue expérience à lui imposer ou un message divin à lui faire découvrir ou redécouvrir, sa seule mission étant de traduire les aspirations du peuple dans sa diversité et sa complexité, y compris ses contradictions.
En somme, un nouveau Farhat Hached, le seul à avoir eu le courage d'oser déclamer au peuple une ode d'amour, cet hymne que l'on entend partout aujourd'hui de la part des couches populaires : J'aime la vie, et qui n'est qu'une variante du cri du cœur du grand Farhat : Je t'aime, ô peuple !
À l'heure actuelle, en Tunisie, le peuple impose par ses initiatives, certes désordonnées, mais raisonnables et raisonnées, le tempo de la vie publique, un exercice quasi direct du pouvoir, une sorte de démocratie citoyenne. Prétendre que pareille santé populaire nuit à la Tunisie, à ses intérêts, c'est limiter ces intérêts à ceux de sa classe dirigeante et des nantis; et c'est donc mal comprendre l'intérêt du peuple, le confondre avec une certaine Tunisie révolue pour de bon, celle de papa.
La Tunisie aujourd'hui veut être celle de ses propres enfants quitte à se faire dans la douleur, mais il s'agit alors des douleurs de l'enfantement ! Un monde nouveau est en gestation en notre pays, et tout le monde est concerné par ce qui s'y passe.
Tout un chacun doit être conscient que le Coup du peuple tunisien fut un coup de tonnerre dans le ciel orageux de l'humanité annonçant l'éclaircie précédant le retour à une plus grande sérénité des éléments. C'est la loi des sentiments, de l'émotion et, osons le dire, de l'amour tout simplement régissant le monde d'un homme nouveau, passant de l'homo sapiens à l'homo eroticus tel qu'annoncé par la sociologie la plus novatrice du moment, la sociologie maffesolienne qui trouve en Tunisie son illustration la plus éloquente.[8]   
Sur cette terre depuis longtemps hédoniste, le Tunisien — particulièrement dans ses éléments  jeune et féminin — a su réaliser une rare alchimie, cette sorte de mise au point photographique nécessaire pour accéder à ce qui fait son identité authentique, clé d'une unité psychosociologique retrouvée. Il est aujourd'hui enfin face à lui-même, face à sa vérité profonde avec ses traits de noblesse et ses turpitudes, cette part maudite (G. Bataille), part du diable (M. Maffesoli) ou instant obscur (E. Bloch), inévitable pour l'homme, créature imparfaite, devant réaliser inlassablement une ascension infinie vers la perfection.
Répétons-le donc : il a moins besoin d'un politicien du passé, chevronné ou novice en politique, qui lui ressasse de fausses vérités, car éculées ou anachroniques, mais d'une femme ou d'un homme du peuple lui tenant le langage populaire qu'il  est en mesure de comprendre, celui de sa vérité et de sa réalité quotidienne.
Le responsable des intérêts de ce peuple, qu'il soit de haut rang ou non, ne doit plus accepter de faire la politique des privilèges et des passe-droits, des voitures de fonction et des portes capitonnées. Son bureau doit être la rue et son moyen de locomotion une bicyclette, au mieux, sinon le métro ou le train onze populaire.[9] Car sa place est d'être parmi son peuple, au milieu de ses membres qu'il est censé connaître pour le bien servir. Ce n'est bien évidemment pas une vision moderne de la politique, mais postmoderne, relevant d'une politique compréhensive.
Rêveuse, elle paraît? Mais qu'est-ce le rêve, sinon cet idéal vers lequel on tend dans cet acte de courage d'échapper à une réalité castratrice pour la faire conformer à un imaginaire assumé? Or, c'est de son imaginaire qu'est faite la réalité du peuple.
On assiste actuellement en Tunisie à une sorte de cheminement sociologique original augurant d'une nouvelle typologie postmoderne des institutions du Sud, un futur en gestation ne pouvant être que novateur et dont la Tunisie est l'actuel laboratoire grandeur nature. Ce présent est tellement riche qu'il retient l'attention des centres de recherches universitaires du monde entier, dont notamment en France le Centre d'Études de l'Actuel et du Quotidien (CEAQ) relevant de la Sorbonne.
Pour être à la hauteur de cette attention du monde entier, il faut à notre élite, qu'elle soit ou non au pouvoir, comprendre que l'expérience vraie est celle qui consiste de mourir à sa vanité, son ego, pour naître à l'autre, son prochain, y compris son absolu contraire. Ainsi, à travers lui, renaît-on à la vie dans une nouvelle expérience collective, celle qui exprime réellement l'entièreté de l'Être. Ce n'est rien d'autre que ce que Comte appelait le grand Être.
Cette expérience, c'est aussi tenir compte de la part la moins avouée de la nature humaine inhérente à sa personne et ce quel que soit son degré d'élévation en termes de pureté, le degré absolu de pureté humaine n'étant que de la pure bestialité, car l'humanisme est un clair-obscur de vertu, toujours en lutte contre ses propres turpitudes, à jamais aux aguets.
C'est ce à quoi étaient déjà bien conscients nos ancêtres, comme le rappelait si bellement le poète andalou dans l'incipit d'une inoubliable poésie : لكل شيء إذا ما تم نقصان.
D'où la nécessité de ce qu'on appelle en jargon technologique et industriel le système de veille; or, le système des valeurs est bien le plus difficile à maintenir opérationnel.
Finissons par un exemple de notre paysage politique actuel, celui du personnel au pouvoir. Personne ne peut enlever à cette équipe son passé incontestable de lutte contre la dictature; ce qui l'honore. Le problème est que chez certains, sinon la plupart des membres de cette classe, existe un sentiment de supériorité confinant au complexe, tiré justement de ce passé, les faisant verser dans une sorte de manichéisme voyant dans tous ceux qui ne sont pas des leurs des inférieurs, jugeant par exemple tous les fonctionnaires comme ayant été les serviteurs du régime déchu.
Ils doivent pourtant savoir que le militantisme est divers et varié et que dans notre pays qualifié de pays sans bruit,[10] il en est qui ont toujours milité dans la discrétion la plus absolue, mus moins par le prestige des apparences que par l'efficacité de leur action.
Or, le combat du silence dans l'antre même de la bête est aussi périlleux sinon plus que le combat à visage découvert. En tout cas, il est moins gratifiant. D'où, chez les imbus de leur personne et de leur passé, dans l'élite aujourd'hui au pinacle, la tentation de faire table rase du passé, ses parts pourries comme ses parts saines.
Et, indubitablement, c'est leur tare ou, pour le moins, leur péché mignon ! Car ce qui plombe leur réussite, c'est ce ressort psychologique manquant consistant en une plus grande humilité, un sens plus aigu du juste. Aussi se retrouvent-ils sur le même plan que les élites de l'ancien régime qui se targuent de leur expérience pour vainement voiler leurs turpitudes passées.
Mais, chez les uns comme chez les autres, le peuple ne veut plus se contenter de ne voir que la feuille de vigne. Il veut désormais regarder la vérité nue et, pour cela, il n'est pas aussi pudibond qu'on le prétend. Loin de là ! Et son passé comme son présent le prouvent amplement à qui sait lire l'histoire et voir le peuple vivre tous les jours.
 


[1] Voir, à ce sujet, l'article publié sur mon blog : Tunisie Nouvelle République, intitulé « Considérations iconoclastes de notre temps : la crise comme avènement d'un cycle nouveau »   : http://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/2012/06/un-monde-postmoderne-8.html#more
[2] Voir, à ce sujet, l'article publié sur mon blog : Tunisie Nouvelle République, intitulé « Pour une politique compréhensive : Réflexions sur l'imaginaire de l'actuel et du quotidien tunisiens »   : http://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/2012/04/reenchantement-du-monde-8_2138.html#more
[3] Élisée Reclus, L’Anarchie, notes et postface de Jérôme Solal, Paris, Fayard, Mille et Une Nuits, [1896] 2009, 53 p. Voir aussi l'excellent essai de Jean-Didier Vincent, Élisée Reclus, géographe, anarchiste, écologiste, éditions Robert Laffont, 2010, prix Femina.
[4] E. Dubet, Le Déclin de l'Institution, Paris, Seuil, 2002,
[5] Cf. Cornélius Castoriadis, L'Institution imaginaire de la société, Paris, Seuil, 1975 et Mary Douglas, Ainsi pensent les institutions, Usher, Paris. 
[6] Ainsi Henry Corbin a montré comment, dans l'institution religieuse, le paradoxe du monothéisme s'inverse progressivement en polythéisme, ne parvenant pas à endiguer des formes effervescentes d'une singulière religiosité : H. Corbin, Le Paradoxe du monothéisme, Paris, éd, de l'Herne, 1981.
[7] Sur la sociologie de l'orgie, voir le classique en la matière de Michel       Maffesoli, L'Ombre de Dioysos. Contribution à une sociologie de l'orgie, 1982, rééd. CNRS éditions, Paris, 2010. Sur le futur humain dans une perspective de sociologie compréhensive, cf. le livre à paraître en septembre du même auteur, Homo eroticus. Des communions émotionnelles, CNRS éditions, Paris 304 pages.
[8] Contrairement à ce que peuvent penser les spécialistes les moins perspicaces comme S. Huntington.
[9] C'est ce à quoi j'appelais déjà les membres de l'actuel gouvernement dans un article à l'orée de l'année 2012, à lire sur mon blog :  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/2012/01/2012-i-dun-nouveau-monde.html#more 
[10] Jocelyne Dakhlia, Le pays sans bruit : La Tunisie au monde, Paris, Actes sud, octobre 2011,